Que dire de plus si ce n'est un grand merci ?
Car vous avez été nombreuses à m'envoyer par email, depuis mon appel à témoignage du 2 juillet dernier, vos témoignages, parfois pleins d'humour, parfois émouvants, voire poignants... Des bouts de vie, racontés avec toujours beaucoup d'honnêteté et de justesse.
Tous vos messages me seront évidemment utiles, même si je ne pourrai pas reprendre l'intégralité de chacun d'eux (je suis tenue à 200 000 caractères - espaces compris - et je me suis rendue compte hier, après vérification par téléphone auprès de mon éditrice, que je les ai dépassés alors que je n'ai pas encore terminé... Résultat : une grosse panique mais ça devrait aller quand même !).
Merci de cette confiance que vous m'accordez (qui a dit qu'il était facile de confier un bout de son intimité à une inconnue ?) et aussi pour vos encouragements à continuer ce blog !
Quand on commence à bloguer, on prend plaisir à écrire mais que les choses soient claires : personne ne vous lit ! Pas grave, vous continuez car finalement, le plaisir n'est-il pas dans l'écriture ? Mais de fil en aiguille, vous découvrez que plus qu'un simple plaisir, c'est avant tout un partage, pour ne pas dire un échange. Car au fur et à mesure des billets publiés, d'un meilleur référencement (complètement naturel car la technique n'est pas, mais alors, pas du tout mon fort !), du bouche-à-oreille, du partage sur les réseaux sociaux, petit à petit, l'oiseau fait son nid et voici que vous êtes de plus en plus nombreuses à lire, et manifestement à apprécier ce blog. Un signe qui ne trompe pas : le jour où vous recevez votre premier livre en service de presse...
Malgré tout, parfois, pendant la longue année scolaire, alors que vous êtes parfois "débordée" (je ne devrais même pas le dire...) et que vous avez du boulot par-dessus la tête, vous ne pouvez pas vous empêcher de penser : "A quoi bon, finalement ? Tu écris un billet, tu le publies ? Tu as même des "J'aime" et des "tweets" (et même des "Google +" parfois !). Bravo. Et après ? Tu envisages même, de temps en temps, à arrêter : "Trop chronophage ! Concentre-toi sur l'essentiel !" N'est-ce que ce que je conseille, après tout ?
Et puis, un jour, tu reçois un témoignage, comme celui de Virginie (prénom changé pour préserver son anonymat mais je sais qu'elle se reconnaîtra), et là, tu te dis, contre toute attente, que ce que tu fais, de manière tout à fait anodine et très sincèrement sans prétention, peut servir à quelque chose, même modestement. Et tout à coup, ce que tu fais prend un sens. C'est ma révélation de cet été. Depuis, grâce à Virginie et à vous toutes, je suis complètement reboostée. Comme dirait ma fille (ça fait vieux de dire ça, non ?), je suis "à bloc" ! Aujourd'hui et jusqu'à début septembre, je suis concentrée sur le livre, mais à partir de la rentrée, je compte bien reprendre le blog en main (pour ne pas dire les blogs car je suis en train de préparer une version pro de ce blog :" Zen et Organisée dans ma vie pro" (à suivre - interviews et contenu éditorial en cours), avec de belles surprises en perspective (des rédacteurs invités, des chroniques récurrentes, de nouvelles et surprenantes interviews, etc...).
En conclusion, je remercie à nouveau Virginie et chacune de vous et vous donne rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles aventures !
J'allais oublier : le mot de la fin, je le laisse à Virginie qui a accepté que je publie une partie de son mail dans ce billet et que je le partage avec vous, en ajoutant : "Je vous suis encore tellement reconnaissante d'avoir eu l'idée d'offrir à vos lecteurs ce blog avec des informations et des astuces pour se faciliter la tâche que je suis très heureuse de pouvoir apporter ma goutte d'eau à votre moulin ;-)"
"Bonjour !
Ma première visite sur votre site m'a sauvé la vie, et je ne plaisante pas : en résumé, je suis mariée avec un homme adorable qui travaille beaucoup (donc est peu présent), mère de trois enfants rapprochés (de 6 à 10 ans), sans aide de la famille ni de copines. Depuis quelques mois, j'étais en train de chercher les raisons de ma fatigue chronique, de mon incapacité à faire "comme les autres mamans", de mon impossibilité de récupérer de l'énergie où que ce soit. Ma maison est en désordre perpétuellement, il y a des objets qui traînent partout, mon mari suffoque lorsqu'il rentre du travail, tellement il y a de rangement qui n'est jamais fait. J'essaie de le rassurer en lui disant que ce désordre "vit" puisqu'il se déplace, se transforme, nous ne vivons pas dans la poussière ni la saleté. Mais cela finit par lui tomber sur le moral.
En avril dernier je suis allée chez le médecin pour essayer de trouver quel mal de rongeait, savoir quelle substance me manquait (fer, vitamines, …). Analyses médicales: tout va bien, tout est normal … Ouf !
Oui, mais ma fatigue était toujours trop présente, quotidienne, jamais améliorée, même par des siestes ou grasses matinées, alors d'où cela pouvait-il bien venir ?
Une amie (qui n'a pas trois enfants et va se reposer à son travail, elle le dit elle-même !!!!!!) m'a dit que peut-être que j'étais atteinte du syndrome de Diogène; ça y est, me suis-je dit, voilà peut-être une réponse à ma fatigue, à mon apathie, et au désordre qui règne chez moi … vous vous rendez compte ? J'étais en train de croire que j'avais une maladie mentale !!! Mais c'est très grave et c'est là que votre site m'a sauvé la vie: presque comme un zombie, je suis allée sur internet et j'ai tapé 3 mots-clé: maman - 3 enfants - débordée, et là, oh miracle, j'ai compris que j'étais loin d'être la seule maman dans ce cas, j'ai lu, dévoré tout ce que vous avez publié; je vous ai bénie d'avoir eu la générosité de partager avec toutes les mamans comme moi, les difficultés dont on ne parle pas souvent, difficultés bien cachées derrière le cliché de "la mère au foyer qui a tout son temps puisqu'elle ne travaille pas" ! Notez que je travaille deux soirs par semaine puisque j'enseigne à des adultes en cours du soir, mais j'ai quand même l'impression que je ne travaille pas …
Depuis cette visite salvatrice, j'ai appliqué quelques conseils que vous avez mentionné: me lever plus tôt que les enfants pour être douchée, habillée, maquillée et avoir déjà bu mon thé avant de les réveiller et être plus détendue avec eux; préparer mes affaires et les leurs la veille au soir, plutôt que de tout chercher le matin, … quelques petites astuces qui peuvent sembler être des évidences lorsqu'on les évoque, mais qui, lorsqu'on est dans un état lamentable, ne nous viennent même pas à l'esprit.
Heureusement que vous existez, chère Madame".